The First Descendant : un looter-shooter efficace mais sans surprises

The First Descendant est un jeu de tir à la troisième personne, un looter-shooter free-to-play développé par Nexon. Annoncé comme une expérience immersive et palpitante, ce titre semble cocher toutes les cases des jeux du genre, à l’instar de Destiny 2 ou Warframe. Cependant, derrière ses promesses alléchantes, The First Descendant parvient-il à se démarquer ou reste-t-il une pâle copie de ses aînés ? Plongeons dans ce jeu qui, malgré quelques qualités indéniables, peine à convaincre sur la durée.

Un univers sci-fi déjà vu, mais efficace

Dès les premières minutes, The First Descendant nous plonge dans un univers de science-fiction qui semble tout droit sorti des classiques du genre. Vous incarnez un Descendant, un être humain doté de pouvoirs uniques, hérités de ses ancêtres, dans un monde envahi par une menace extraterrestre appelée les Vulgus. Le scénario, bien que classique, sert de prétexte à une succession de missions où vous devrez affronter des hordes d’ennemis pour protéger le continent d’Ingris.

L’univers du jeu, bien que visuellement plaisant, ne parvient pas à se démarquer par son originalité. Les influences de titres tels que Warframe ou Destiny 2 sont omniprésentes, et le jeu ne tente à aucun moment de sortir des sentiers battus. Les ennemis, bien que variés dans leur design, manquent de cohésion, ce qui nuit à l’immersion. Le manque de développement des personnages et l’intrigue peu captivante font que le joueur se désintéresse rapidement de l’histoire pour se concentrer sur l’action pure.

Un gameplay dynamique mais sans surprises

Sur le plan du gameplay, The First Descendant se montre plus convaincant. Le jeu propose un système de combat rapide et dynamique, avec des déplacements fluides, des esquives vives et l’utilisation d’un grappin pour se déplacer rapidement sur le champ de bataille. Ces éléments donnent un sentiment de mobilité et de liberté qui rend les affrontements agréables. Les armes, bien que classiques (fusils d’assaut, snipers, fusils à pompe), offrent des sensations de tir satisfaisantes, surtout lors des premières heures de jeu.

Cependant, la répétitivité des missions finit par lasser. Les objectifs se résument souvent à éliminer tous les ennemis d’une zone, capturer des points ou défendre des objectifs contre des vagues d’adversaires. Cette boucle de gameplay, bien que plaisante au début, devient rapidement monotone, d’autant plus que les ennemis manquent cruellement d’intelligence artificielle, se contentant souvent de foncer sur vous sans réelle stratégie.

Les affrontements contre les boss, qui pourraient apporter un peu de fraîcheur, sont eux aussi décevants. Les patterns des boss sont répétitifs et leur conception manque de créativité. Après avoir vidé une première barre de vie, il vous faudra détruire des boucliers en suivant un schéma prévisible avant de pouvoir à nouveau infliger des dégâts. Ce mécanisme, intéressant lors du premier affrontement, devient rapidement redondant au fil du jeu.

Un système de progression frustrant

Là où The First Descendant pêche le plus, c’est dans son système de progression. En tant que free-to-play, le jeu repose sur un modèle économique basé sur les microtransactions. Pour débloquer de nouveaux Descendants, des armes spéciales ou encore améliorer votre équipement, il vous faudra accumuler des matériaux qui se récupèrent au compte-gouttes. Le farm est omniprésent, et les taux de drop des matériaux rares sont tellement bas qu’ils en deviennent frustrants.

Cette mécanique est clairement pensée pour pousser les joueurs à passer à la caisse. Les prix des personnages, armes et autres éléments cosmétiques dans la boutique en ligne sont élevés, et il est souvent plus simple de dépenser de l’argent réel que de passer des heures à grinder les mêmes missions pour obtenir le matériel nécessaire. Le jeu propose des packs de monnaie virtuelle, les “calibres”, vendus à des prix qui forcent souvent à acheter plus que nécessaire pour débloquer un seul élément. Ce système de monétisation agressif nuit gravement à l’expérience de jeu, rendant l’évolution de votre personnage plus frustrante qu’amusante.

Un modèle économique toxique

La monétisation est malheureusement au cœur de l’expérience The First Descendant. La boutique regorge de microtransactions, allant des personnages supplémentaires aux éléments d’apparence, en passant par des boosts de progression qui permettent de réduire le temps d’attente ou d’améliorer vos performances en jeu. Ces achats, bien que facultatifs, semblent presque indispensables pour progresser à un rythme correct, ce qui est un vrai problème dans un jeu qui se veut accessible à tous.

Les héros dits “ultimes”, versions améliorées des personnages de base, sont particulièrement coûteux, nécessitant parfois de dépenser plus de 100 euros pour les obtenir immédiatement. Cette approche mercantile crée un déséquilibre certain, surtout dans les opérations en coopératif, où les joueurs ayant dépensé de l’argent réel peuvent survoler les missions au détriment des autres.

Des moments de fun éclipsés par la monotonie

Malgré tous ces défauts, The First Descendant parvient tout de même à offrir quelques moments de fun. Les combats, bien que répétitifs, sont parfois jouissifs, surtout lorsque l’on maîtrise parfaitement les compétences de son personnage. La variété des Descendants, chacun doté de pouvoirs uniques, permet de varier les approches et d’apporter un peu de fraîcheur lors des premières heures de jeu. Mais ces instants de plaisir sont rapidement ternis par la monotonie des missions et le grind incessant imposé par le jeu.

Les joueurs peuvent se retrouver à passer des heures à répéter les mêmes actions dans l’espoir d’obtenir un loot précis, ce qui finit par donner l’impression de perdre son temps plutôt que de s’amuser. La structure même du jeu semble conçue pour frustrer les joueurs afin de les inciter à dépenser de l’argent, ce qui est dommageable pour une expérience qui aurait pu être bien plus agréable sans ces contraintes artificielles.

Conclusion : Un jeu qui manque cruellement d’âme

The First Descendant est un jeu qui, malgré un potentiel certain, se perd dans les méandres de la répétitivité et d’un modèle économique trop gourmand. S’il parvient à offrir quelques moments de plaisir grâce à son gameplay dynamique et ses personnages variés, il échoue à captiver sur la durée en raison de missions monotones, de boss peu inspirés et d’un grind excessif. La monétisation agressive vient enfoncer le clou, rendant l’expérience globale frustrante plutôt qu’amusante.

Pour les amateurs de looter-shooters, The First Descendant peut être une curiosité à essayer, surtout qu’il est gratuit. Mais ne vous attendez pas à une révolution du genre. Le jeu reste une pâle imitation de titres bien plus aboutis, et son manque d’innovation risque de vous faire rebrousser chemin assez rapidement.