Nvidia a tout déchiré lors de l’annonce officielle de ses nouveaux GPU GeForce RTX 50-series Blackwell lors du CES 2025. Alors que la RTX 5090 promet d’être une bête de compétition, c’est la RTX 5070, à un prix beaucoup plus abordable de 549 $ qui attire l’attention. La RTX 4070 a été l’une des meilleures cartes graphiques depuis son lancement, et sa remplaçante est en route.

Nvidia affirme que la 5070 offrira des performances similaires à la “RTX 4090”, mais pour un tiers du prix et un peu plus de la moitié de la consommation d’énergie. Mais comment se compare-t-elle vraiment, surtout face à l’actuelle RTX 4070 ? Plongeons dans les détails, certains éléments sont des estimations, mais la plupart des spécifications sont correctes.

Avant tout, soyons clairs : imaginer que la RTX 5070 rivalisera avec la RTX 4090 dans tous les domaines, c’est se faire des illusions. Nvidia mise beaucoup sur l’IA avec l’architecture Blackwell, en s’appuyant sur des technologies comme DLSS 4 pour réduire l’écart. Cependant, les spécifications brutes restent cruciales, surtout dans les jeux actuels. À moins que Nvidia n’introduise une solution côté pilotes pour booster les performances sans mise à jour des jeux, les différences risquent d’être flagrantes.

Des performances brutes en retrait

Côté cœurs graphiques, la RTX 5070 embarque 48 SMs, soit un léger progrès par rapport aux 46 SMs de la RTX 4070, mais loin des 128 SMs de la RTX 4090. En calcul FP32, cela donne 31 TFLOPS pour la 5070, 29 TFLOPS pour la 4070, et un impressionnant 83 TFLOPS pour la 4090. Inutile de dire que la 5070 ne jouera pas dans la même cour sans un coup de pouce massif de DLSS 4 et des autres technologies liées.

La VRAM constitue un autre point de comparaison crucial. Là où la RTX 4090 brille avec ses 24 Go, la 5070 (comme la 4070) doit se contenter de 12 Go. Certes, peu de jeux dépassent cette limite aujourd’hui, mais certains titres récents comme Indiana Jones and the Great Circle avec un ray tracing complet et sans upscaling peuvent facilement la franchir en 4K. Et à mesure que les jeux évoluent, il est probable que les besoins en VRAM à haute résolution continuent d’augmenter.

Compression et bande passante : des solutions en question

Nvidia mise sur des innovations comme les “RTX Neural Materials”, qui exploitent la Compression de Texture Neurale (NTC). Présentée en 2023, cette technologie est désormais pleinement intégrée dans certains jeux. Cependant, son adoption généralisée reste incertaine. Si Nvidia ne propose pas une solution universelle via les pilotes, les 12 Go de VRAM risquent de limiter sérieusement la RTX 5070 dans des contextes exigeants.

La question de la bande passante est également cruciale. La RTX 4090 utilise de la GDDR6X à 21 Gbps sur une interface 384 bits, offrant une bande passante massive de 1008 GB/s. En comparaison, la RTX 5070 intègre de la GDDR7 avec une vitesse entre 28 et 32 Gbps sur une interface 192 bits, pour une bande passante estimée entre 672 et 768 GB/s. Bien que la GDDR7 compense en partie, sans NTC ou autres optimisations, la RTX 5070 pourrait peiner à maintenir des performances fluides en haute résolution.

Performances IA : un fossé difficile à combler

Les charges de travail liées à l’intelligence artificielle, notamment les LLMs (modèles de langage massifs), profitent largement d’une VRAM généreuse. Avec ses 24 Go, la RTX 4090 peut charger des modèles bien plus volumineux que la 5070, qui sera limitée par ses 12 Go. De plus, les techniques de compression neuronale pour les LLMs ne sont pas encore disponibles à grande échelle, ce qui désavantage encore davantage les cartes à VRAM plus modeste.

En résumé, la RTX 5070, bien qu’intéressante pour sa catégorie, n’a pas les armes pour rivaliser avec la RTX 4090 sur des tâches exigeantes. Elle devra capitaliser sur ses optimisations IA et les innovations comme DLSS 4 pour tenir tête aux monstres de puissance comme la 4090, mais les limites de la VRAM et de la bande passante resteront des obstacles majeurs.