Sorti en accès anticipé en avril dernier, Gray Zone Warfare a su se démarquer dans le genre des FPS tactiques en y intégrant des éléments d’extraction shooter. Avec près d’un million de copies vendues en seulement quelques semaines, le titre de MADFINGER Games a rapidement fait parler de lui. Mais malgré un lancement en fanfare, le nombre de joueurs actifs a considérablement chuté ces derniers mois, passant de 72 548 à son pic en mai à environ 1 500 joueurs aujourd’hui. Alors, que s’est-il passé et que nous réserve l’avenir ?
Des débuts compliqués mais un futur prometteur
L’un des principaux problèmes auxquels Gray Zone Warfare a été confronté à ses débuts est lié à plusieurs facteurs techniques : des serveurs capricieux, des IA “aimbot” qui snipent les joueurs à distance, et du rubberbanding frustrant. Mais selon Rick Lagnese, directeur des relations publiques chez MADFINGER Games, le véritable problème réside dans le “core loop” du jeu, qui n’offrait pas assez de raisons de revenir après quelques sessions. En résumé, les joueurs manquaient d’incitation à continuer.
Mais tout n’est pas sombre pour autant. Les combats urbains tendus et le réalisme des affrontements offrent une base solide. Et la bonne nouvelle, c’est que MADFINGER ne compte pas abandonner son projet. Lagnese reste optimiste : “Nous avons des plans sur plusieurs années, que ça plaise ou non.” Il reconnaît cependant que le jeu n’est pas encore là où il devrait être, mais l’équipe travaille activement pour y remédier.
La mise à jour “Night Ops” : une nouvelle ère pour GZW
Le plus gros changement à venir est sans doute la mise à jour Night Ops, prévue dans quelques semaines. C’est la première mise à jour majeure du jeu, et elle va bouleverser l’expérience des joueurs en introduisant un cycle jour/nuit, qui changera radicalement la dynamique des combats.
Cette mise à jour sera également accompagnée d’un reset complet des progressions des joueurs, une pratique courante dans le genre des extraction shooters, notamment avec Escape From Tarkov. Ce wipe est nécessaire pour ajuster de nombreux aspects du jeu, comme le système de progression, l’économie et les quêtes. L’une des grandes nouveautés sera l’introduction de loot rares, permettant aux joueurs d’amasser rapidement de grosses sommes d’argent, au prix de risques accrus. Cette évolution devrait injecter une dose bienvenue de tension supplémentaire dans chaque run, et encourager ce que la communauté appelle la “gear fear” : la peur de perdre tout son équipement précieux.
En plus de cela, de nouvelles armes feront leur apparition, notamment la MP5, une arme parfaite pour les combats rapprochés dans les environnements claustrophobiques du jeu. De nombreuses autres modifications de l’arsenal sont également attendues, avec plus de détails à venir prochainement.
Des mises à jour ambitieuses jusqu’en 2027
MADFINGER Games ne fait pas les choses à moitié. Lors de la Gamescom, le studio a dévoilé une roadmap ambitieuse qui s’étend jusqu’en 2027, promettant un contenu riche et varié pour Gray Zone Warfare. Après Night Ops, l’année prochaine verra l’arrivée de Dark Revelations, qui étoffera l’histoire et le lore du jeu. Ensuite, plusieurs mises à jour majeures sont prévues : Elite Operator (automne 2025), Battle Forge (printemps 2026), Shadow Strike (automne 2026) et Rising Tensions (printemps 2027).
La version 1.0 du jeu, actuellement sans date précise, est pour l’instant nommée Ground Zero. Elle promet de lever le voile sur l’étrange zone irradiée au cœur de la carte, Lamang, une vaste région inspirée de pays d’Asie du Sud-Est comme le Laos.
Une immersion plus réaliste que jamais
Avec Unreal Engine 5, l’équipe de développement a pour objectif de rendre les environnements encore plus immersifs, notamment pendant la nuit. Les forêts obscures deviendront de véritables zones de terreur, où seules des lampes torches ou des lunettes de vision nocturne permettront d’y voir quelque chose. Mais attention, ces outils pourront également vous trahir, devenant des cibles faciles pour les autres joueurs.
De plus, MADFINGER Games a revu le comportement de l’IA. Désormais, les ennemis seront moins des “juggernauts” capables de vous descendre à 200 mètres, et plus des adversaires humains avec des comportements réalistes, notamment avec des gardes moins enclins à patrouiller dans les sombres forêts nocturnes.
Un bon potentiel pour Gray Zone Warfare
Il est indéniable que Gray Zone Warfare traverse une phase difficile, mais le studio semble avoir une vision claire de ce que le jeu est et de ce qu’il pourrait devenir. Les comparaisons avec Escape From Tarkov sont fréquentes, mais selon Lagnese, GZW se rapproche davantage de titres comme Ghost Recon ou Arma 3.
Avec des mises à jour ambitieuses à venir, une communauté écoutée et une volonté de créer l’un des shooters militaires les plus réalistes du marché, Gray Zone Warfare a encore de belles années devant lui. Le chemin est long, mais pour les amateurs de FPS tactiques, il pourrait bien être pavé de bonnes surprises.